vendredi 25 juin 2010

ALLEZ LES ELEPHANTS IVOOOOOOOOO!!!!!!!!!!!!!



Tous à la télé, aux téléphones, sur l'internet ou au stade sud-africain. Sortez tous ce soir pour pousser les ivoiriens à la victoirre. Je compte sur vous!
Impossible n'est pas Ivoiriens!!!

lundi 14 juin 2010

ENTRETIEN AVEC DOUBI BI BOH CHRISTOPHE


Jeune entrepreneur d'une quarantaine d'années , DOUBI a choisi de se lancer dans la quête d'une vie meilleure en pariant sur une activité à risque maximale. Ancien footballeur, il s'est reconverti au cours du décennie dans l'activité mécanique automobile. Après avoir travaillé durement pendant cinq ans dans différentes structures à Lyon, il a décidé un jour de se mettre à son compte. Il se lance alors dans une activité d'auto-entreprenariat en se spécialisant dans la vente des pièces détachées de véhicules toutes marques. Mais, si futé, soit-il, il mise pour 120.000€ sur cette activité qu'il a mis sur pied en Abidjan. Entre deux avions Abidjan-LYON nous l'avions rencontre pour qu'il nous explique un peu sa démarche.

Mr Doubi pourquoi avez vous fui LYON?
Je n'ai pas fui Lyon, pourquoi le ferai-je? Laissez-moi vous dire: je suis bien en France. Cependant, il faut comprendre que l'escargot se cache pour grandir et survivre. Si cet adage est vrai, pourquoi moi Doubi qui ne fais peur à personne , me cacherais-je? moi ma devise c'est d'avancer! c'est pourquoi je dis toujours qu' Il faut rendre grâce à la France car elle m'a permis de me reconstruire. C'est vrai que j'ai beaucoup trainé ma bosse à travers différents pays. Mais je vous le redis: j'apprécie la France. Je suis fier de dire "vive la France". Car je n'aime pas l'hypocrisie. Celui qui n'aime pas la France peut rentrer chez lui.

Pourquoi tenez vous de tel langage?
Je parle ainsi parce, ici au moins on t'apprend à avoir l'esprit critique et le discernement. De ce fait -là, je pense que, quand on est quelqu'un de mature, on fait de telle sorte à éviter la dépendance au système. Je tiens sincèrement à remercier le gouvernement français pour le service qu'il rend à tous les étrangers moi y compris. Pour moi, "un génie" c'est quelqu'un qui aime travailler. Les Français aiment ceux qui aiment travailler. Lorsque j'ai quitté mon pays la Côte d'ivoire, pour la France, la seule chose qui me traversait l'esprit, c'est le travail. Tant qu'il y aura du travail je le ferai ne serait-ce que pour survivre. J'admire actuellement le travail que fais le Président Nicolas Sarkozy. Moi je n'aime pas" les fainéants". Excusez moi mais c'est comme ça!

Mais depuis quelques minutes, vous ne nous dites pas ce que vous faites comme travail aujourd'hui?
Je suis auto-entrepreneur en France mais j'ai monté une "boîte" de vente de pièces détachées en Côte d'Ivoire où j'envisage employer  une trentaine de personnes. Ma mission est de motiver ou remotiver la jeunesse tout en lui donnant le goût du travail bien fait. Si moi j'y arrive pourquoi pas les autres?
Nous, jeunesse africaine, aimons beaucoup trop la facilité. Nous aimons aussi nous reposer sur le gouvernement. Sachez que le gouvernement ne peut pas ou plutôt il ne peut plus tout faire. Apprenons à nous en charge!
Voyons chez frère, la vie est un don qu'il faut éviter de gâcher par quelques moyens que ce soit. Je vois que vous aviez envie de me poser plusieurs de questions.

CIRAL: Poursuivez !
Doubi: Bien! laissez moi vous dire ceci: Les vrais hommes , sont ceux qui se créent des occasions de chance. Ceux qui aiment le goût du "risque calculé". Celui qui ne peut pas prendre un crédit pour monter son entreprise, est pour moi, un homme faible. Moi je suis endetté mais je fais avec. Et je pense que le vent du bonheur m'emmènera là où il y a le bonheur, parce que je ne crois pas en la défaite.

CIRAL: Dites, vous êtes bien philosophe?
Doubi: Ce n'est pas de la philosophie mais c'est ma façon de concevoir les choses. Si je poursuis mon discours, je ferai remarquer que la Côte d'ivoire est un carrefour pour" le monde africain" Il y dans ce pays beaucoup de chose à y faire aujourd'hui. Notre chère patrie a besoin de tout le monde pour la reconstruire. De grâce, ne la laissons pas aux mains des " vautours". Le cœur d'un pays, ce sont les petites entreprises. N'abandonnons pas notre pays au seul fait du gouvernement.

Venez créer de petites entreprises: cela sera bon pour le monde entier et cela sera bon pour vous même.

Signé Doubi qui aime tous ceux qui ne croient pas en la défaite. Si c'est pas bon aujourd'hui ça sera bon demain. Vive la France parce que je vis en France! Que Dieu bénisse la Côte d'ivoire parce que c'est mon pays et j'y entreprends.


Voici mon contact tél: 00336 50 60 63 94 ou 00225 60 11 40 59
Entretien réalisé par GRECK LE TÊTU pour la CIRAL

vendredi 11 juin 2010

Fêtes consulaires de Lyon 2010: La Côte d'Ivoire tire son épingle du jeu


La 9ème édition des fêtes consulaires de Lyon (place Bellecour) a mobilisé, cette année 55 nations dont la côte d'ivoire qui a brillamment tiré son épingle du jeu avec un stand très fourni et coloré.
Une véritable mutation s'est opérée depuis la première édition qui n'a connu que 9 pays participants. Ceci grâce au travail de qualité, de réflexions et d'imagination d'un homme: Mr Roland Roux de CHAVANNE consul de Côte d'ivoire et président des consuls de France. Un travail de collaboration et de recherches innovantes avec ses pairs.
Il est annoncé pour l'année 2011, la participation de 73 consulats à cette manifestation annuelle.
C'est pourquoi, lors de la cérémonie d'ouverture, le Maire de Lyon monsieur Gérard COLLOMB n'a pas oublié d'égrainer ses souvenir en parlant d'une progression fulgurante du nombre de participants aux fêtes consulaires de Lyon et de la diversité des stands.
Poursuivant son analyse, il a fait remarquer que ces fêtes sont l'occasion d'échanges culturels et économiques au travers de différents projets qui mènent les pays riches vers les pays ''dits pauvres'' (jumelage entre villes).
Ensuite, il a notifié que Lyon occupe la 2ème place en Europe dans les échanges internationaux. Cela se vérifie cette année par une forte implication des ambassades dans l'organisation de la 9è édition. L'exemple de l'ambassade d'Allemagne est éloquent.
Il a fini son discours en insistant sur le fait qu'à 73 nations participantes, les fêtes consulaires deviendront désormais une véritable force économique en Europe.
Pour revenir au stand de la Côte d'ivoire, remarquons qu'un effort de génie a été fourni. Disons plutôt qu'un travail de professionnel dans l'art de la décoration a été préparé et réalisé par Mme Catherine KOUAME déléguée des fêtes consulaires et son équipe qui ont été accompagnées par quelques membres de la CIRAL.
Sans un zèle de patriotisme, le stand de la Côte d'ivoire était le plus attrayant aux côtés des stands des USA, de la Belgique et de certains pays africains (Bénin, Togo, Burkina etc.).
De belles hôtesses d'accueil ont fait le bonheur des quelques deux milles visiteurs du stands ivoiriens.
Ces 3 jours festifs (4-5-6 juin 2010) ont été l'occasion d'un beau voyage à travers la Côte d'ivoire, pour découvrir ou redécouvrir pour certaines personnes : des sons, des couleurs, des costumes, des saveurs, des jeux traditionnels (Awalé), des coiffures; en quelques mots "les cultures ivoiriennes".
Bravo à tous pour votre sens du devoir accompli.
BILL GAY

lundi 7 juin 2010

Inauguration du Cinquantenaire des Indépendances Africaines à Lyon, discours de Christophe AMANY

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Parrain de nos manifestations, Monsieur le Vice-Président du Grand Lyon délégué à la Coopération et Solidarité Internationales,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Messieurs les représentants des associations,
Mesdames, Messieurs,

Il y a 50 ans ce sont 20 pays, (Bénin, Burkina Faso , Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Congo, République Démocratique du Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Ghana, Guinée, Mali, Madagascar, Mauritanie, Niger, Nigéria, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo), qui accédaient à leur indépendance après avoir été colonies anglaises, belges ou françaises.

Les Africains de Lyon et amis de l'Afrique ont créé à cette occasion un collectif de plus de 40 associations intitulé "Africa'50" dont l'objectif est : "d’assurer la coordination des différentes associations de culture africaine et des amis de l‘Afrique de la région Rhône Alpes, en vue de la célébration du cinquantenaire des indépendances des pays africains".
Le thème proposé pour l'ensemble des événement est : "L'Afrique, hier, aujourd'hui et demain".
Pourquoi hier ?
Evidemment parce qu'il nous paraît important d'expliquer la présence de plus de 4 générations de populations d'origine africaine qui ont vécu ou vivent sur ce territoire. Cela n'est pas le fait du hasard. Les liens entre l'Hexagone et l'Afrique sont multiples depuis des siècles et les migrations se sont faites dans les deux sens. Il faut se souvenir que Lyon fut une des capitales des Outre mer et que le commerce avec les colonies fut très prospère. Comment ne pas se souvenir aussi de la participation des vaillants soldats des armées d'Afrique au moment où dans quelques jours nous allons commémorer les 70 ans de l'"Appel du 18 juin du Général de Gaulle". Pas très loin d'ici repose dans les nécropoles nationales de la Doua à Villeurbanne ou du Tata à Chasselay reposent les dépouilles des soldats qui ont combattu pour la liberté.
Pourquoi aujourd'hui ?
Car aujourd'hui, l'Afrique est un continent trop souvent incompris dont les seules images que l'on nous transmet sont celles des catastrophes, des guerres, des famines, des épidémies, de pays à la traîne économique toujours en quête de l'aide internationale.

Pour nous qui vivons en France depuis de nombreuses années cela est difficilement acceptable car nous savons combien ce continent a apporté et continue d'apporter au monde en général et à la France en particulier. Même si la destination Afrique n'apparaît pas comme tendance aujourd'hui, nous pouvons vous affirmer que ce continent est en pleine effervescence et continue de bouger. Les capitales africaines en sont un exemple fort et dans quelques jours l'Afrique du Sud sera le centre du monde à l'occasion de la coupe du monde de football.

Ici à Lyon en quelques année les populations d'origine africaine ont pris une place à tous les niveaux de la vie locale avec de plus en plus d'élus dont on peut remarquer la présence ce soir mais aussi sur le plan culturel avec une multitude de structures contribuant à la diversité culturelle lyonnaise.
Sur le plan économique, de plus en plus d'acteurs se sont installés, il suffit de se rendre dans le quartier de la Guillotière pour le constater.
Et contrairement aux idées reçues, les économies africaines sont plus saines que ne laissent penser les médias mais le changement important concerne la diaspora dont les transferts financiers en direction de leur pays d'origine ont dépassé l'aide publique au développement. Cela constitue en effet une fierté et aussi une prise en main indirecte du destin de l'Afrique.
Pourquoi demain ?
Sans aucun doute car l'espoir est du côté de ce continent car comme commence à l'évoquer certains économistes le potentiel de croissance mondial se trouve en Afrique.
Et malgré les clichés que l'on nous renvoie, l'Afrique sera le continent de l'espoir.
Pour nous, populations d'origine africaine installées dans le Grand Lyon, demain se construit aujourd'hui.
Nous souhaitons dire aux Lyonnais et Grand Lyonnais que nous avons une histoire commune avec certes des points à éclaircir et corriger mais aussi de nombreux atouts qui doivent nous permettre de mieux nous comprendre afin de développer le mieux vivre ensemble.
Nos enfants nous regardent et ne comprennent pas toujours pourquoi ils sont sur ce territoire car comme dit l'adage : "Si tu ne sais pas d'où tu viens, tu ne sauras pas où tu vas !".
Le Collectif Africa'50 qui a travaillé pendant plus de 6 mois pour établir le programme que vous pouvez découvrir souhaite que cette célébration soit aussi l'occasion pour tous de mieux connaître l'autre et pourquoi ne pas envisager la création d'une maison des cultures afro qui serait un lieu permanent dédié à ces cultures. Cela est une revendication forte de nos communautés.

Il s'agit donc bien de commémorer le passé pour envisager le futur, les perspectives de ces présences afro européennes en France, de lancer des débats publics qui prendront en compte les voix et les compétences de ces populations, notamment sur les questions d’aides au développement, en s’appuyant sur de nouveaux réseaux de solidarité internationale, pour créer le rassemblement de tous ceux qui croient que notre monde n'est complet qu'avec toute sa part africaine.
Je vous remercie